Basel

Les tramways roulent sur leurs soupirs,
Les roues d’acier filent sur les rails d’acier,
Comme s’ils pleuraient leur séparation.
Ou riaient de leurs caresses, on ne sait.
Sur les fils où boivent les tramways,
Des pigeons et des corbeaux.
Tout le reste est silencieux.
Seuls quelques immeubles sont colorés.
Les corbeaux croassent et se chamaillent.
Les pigeons, posés sur des centaines de volts
S’aiment et gonflent d’envie.
La nuit va prendre Bâle.



Leo S. Ross
28 02 2015