La rose et le laurier
J’ai vu naître l’avenir.
Laurier qui portait une rose,
Entre ses branches courbes et ses pétales bleus.
Les vents doivent souffler,
Les guerrières faire face au soleil,
Et les roses naître.
Je ne dois rien, mais je le fais : je vous aime !
Le laurier sublime la gloire et couronne les caresses.
Or les roses sont des roses,
C’est une pierre qui le dit.
La douleur, telle une serre ahurie, retint la beauté.
Longtemps.
Si dure naissance ; parfois je pense : nous sommes nés à trois.
Elles furent braves, face au soleil, toutes les deux.
La rose a fait une mère et moi, l’ami des pierres
Je veille le laurier qui se relève,
Je veille la rose qui s’élève,
Je suis l’oripeau de leur renommée.
Que de mots inutiles ! Direct, au cœur : je suis vôtre !
Premiers jours dans un pays de brises, sans lames
Où les vagues sont en coton, où le temps presse
Et dont chaque instant et chaque endroit
Est aussi fragile qu’un avenir qui vient d’éclore.