Le cavalier
Si ce n’était du cavalier
Et de l’amour qui rouille,
J’aurais aimé mentir.
Le cheval glisse sur le temps qui s’étale
Comme je chiale sur la peau des mots.
Et mes larmes, alignées en rafales
Empêchent tout retour.
Ô si nous savions suivre ces veines,
Jusque là-bas, avenir ou histoire,
Nous trouverions le cavalier et ce qu’il cherche,
Lui qui n’a jamais su.
Comme nos pleurs rouges,
Peines cramées et aveugles,
Il avance sans tête sur une rosse crevée.