Rééducation sentimentale
Au goulag de l’amour qu’elle t’a condamné,
La femme qui t’aimait moins que sa musique.
Relégué aux plaines d’où ne déborde que son silence,
Froides, si froides que même les arbres en pleurent,
Tes illusions noyées coulent dans les poubelles de l’histoire.
Qu’il nous en a fallu, avec les frères,
Qu’il nous en faut et qu’il nous en faudra,
Des rires et des verres,
Des ruades et des poings,
Pour qu’à marche forcée
Tu retrouves, loin de l’archipel des saules gelés,
L’idée d’un amour,
D’une île où aborder,
D’une femme accordée.